3 erreurs fréquentes sur le rappel - Truffe delice

3 erreurs fréquentes sur le rappel

Réussir le rappel de votre chien n’est pas qu’un rêve

La dernière fois que vous êtes parti en balade avec votre chien, l'avez-vous détaché afin qu’il puisse en profiter pleinement ?

Et puis, au bout d'un moment, il a fallu rentrer. Que s'est-il passé lorsque vous l’avez appelé par son nom ? A-t-il immédiatement cessé ses cabrioles et couru vers vous à fond la caisse ? S’est-il arrêté à vos pieds, remuant la queue, heureux d’être revenu ?

Si oui, félicitations ! Votre petit protégé fait partie des 5 % des chiens ayant un bon rappel.

Si non, pas de panique ! Vous n’êtes en aucun cas seul face à ce désagrément.

L'ordre de base, en tant que problématique principale rencontrée par les éducateurs canins, arrive fréquemment en première ligne.

Je me suis moi-même confronté à cette situation avec mes propres loulous.

Léon, par exemple, se dirigeait vers moi au bout de plusieurs sollicitations sans grande conviction. Et si un sac d'ordures rempli de restes alimentaires barrait sa trajectoire, ma parole se perdait dans les méandres de sa loyauté.

Jenna, elle, revenait 9 fois sur 10, mais elle ne freinait jamais devant mes pieds, plutôt 2m plus loin.

Actuellement, et fort heureusement, ils ont tous les deux amélioré leur réactivité au rappel. Bien évidemment, ça ne s'est pas produit à l'aide d'une baguette magique.

Offrir des occasions de liberté à votre compagnon lors de vos promenades est primordial. 

(Attention, on ne détache pas un chien ayant des problèmes de comportements. Notamment s'il présente de l'agressivité envers ses congénères ou les humains. Il conviendra de consulter un éducateur compétent afin de travailler sur ce problème avant de prendre quelconque risque de le détacher et de perdre le contrôle.)

Votre chien a besoin de :

  • Courir, sauter, marcher à son rythme. Il faut savoir que l'allure de marche de l’humain (4 à 5 km/h) est beaucoup plus lente que celle de nos canidés (8 à 9 km/h). Le fait d’être lâchés leur permet de parcourir plus de distance et de pratiquer davantage d’activité physique.

  • Renifler et pister. L’odorat est le sens le plus développé chez le chien (1 million de fois plus efficace que celui de son maître). Pour une excellente santé mentale, il est très important que l'animal puisse l’exploiter au maximum. C’est également grâce aux odeurs que cette espèce communique. Il est donc essentiel qu’elle puisse flairer et suivre les pistes.

  • Avoir des contacts exempts d'entraves avec ses congénères.

Une certaine indépendance aura un réel impact sur le bien-être mental et physique de votre animal.

Notamment, s'il tire en laisse tel un forcené, il y a de grandes chances que son besoin d’exploration ne soit pas assouvi.

Dans le cas où il saccage votre intérieur en votre absence, c’est probablement une insatisfaction en dépense énergétique.

Si la moindre interaction avec un autre chien le stresse, c’est assurément la tension concentrée sur la laisse qui est en cause.

Toutefois, je vous l’accorde, il est très compliqué de libérer son chien en toute sérénité si le rappel n’est pas gagné.

3 erreurs fréquentes sur le rappel

1) Vous appelez votre loulou uniquement quand vous avez besoin qu’il revienne

Réfléchissez à la situation. La plupart du temps, à quel moment vous demandez à votre chien de revenir vers vous ?

Quand il est occupé à traquer une piste ? Quand il est sur le point de dévorer un résidu de sandwich qui traîne ? Quand il rejoint des copains ?

Eh oui ! Exclusivement à des périodes qui qui lui donnent du plaisir. Cela n’est pas étonnant ! Il n'a finalement plus envie de vous écouter.

2) S'il ne revient pas, vous itérez et réitérez la commande du rappel

Si votre chien ne répond pas à la première sommation, le réflexe est de la répéter – croyez-moi, je ne vous jette pas la pierre, je sais de quoi il s'agit !

Imaginons-nous dans la peau de Médor. 

Quand il entend « Médor, au pied ! », il associera ces mots à l'action qu’il est en cours de réaliser. S’il est en train de sprinter après une odeur, il intégrera « Médor au pied » comme le fait de renifler ce que bon lui semble.

Rien de tel pour désapprendre l’ordre du rappel !

3) Vous l’appelez, sans être certain qu’il soit dans la capacité de revenir 

À trop vouloir bien faire, il se peut que vous brûliez les étapes. C’est malheureusement valable pour nombreux d'entre nous. Nous avons tendance à tenter d'enseigner à notre chien à revenir vers nous, en extérieur, dans un contexte où il y a moultes distractions. Il faut d'ores et déjà être assuré de la possibilité du retour de l'interpellé avant de l'inciter à reparaître.

Posez-vous cette simple question : « Suis-je prêt à parier 100 € que mon chien va rappliquer ? » Si la réponse est non, c’est qu’il ne faut pas insister.

Mais alors, comment rappeler son chien efficacement n’importe quand et n’importe où ?

Ne vous inquiétez pas, il existe une méthode infaillible pour obtenir un rappel parfait.

  • Pratiquez à 95 % sans raison particulière et ne l'appliquez qu’à 5 % en cas d’urgence.
  • L'enjeu principal, c’est le conditionnement d’un fort rapprochement entre le signal et la séquence comportementale du rappel. Votre chien apprendra que l'avertissement spécifique du rappel lui promet l'opportunité d’une récompense de la plus digne valeur.
  • Travaillez de telle sorte que votre chien n’échoue jamais, car chaque erreur commise affaiblit la puissance de cette liaison.

Cette technique fonctionnera que si vous ne consacrez 10 minutes journalières au travail du rappel.

En choisissant une instruction, vous provoquerez un raccourci neurologique dans le cerveau de votre chien. Cela signifie qu’à chaque fois qu’il vous entendra l'appeler, il aura le réflexe d'accourir à vous.

Ne soyez pas septique, ce n’est pas trop beau pour être vrai. C’est avant tout scientifique et tout à fait jouable.

Si vous voulez vraiment y parvenir, il faut vous soumettre à une série d’étapes précises, en prenant votre temps et en faisant bien attention à ne pas tomber dans les faux pas récurrents, cités plus haut.